Art & design fair
Paris 21-23 octobre 2022 | Lyon 6 avril – 24 mai 2022
À rebrousse-temps
À rebrousse-temps, librement inspiré de l’œuvre autobiographique de Birago Diop (Présence Africaine), porte une réflexion sur le temps et son impact. Les artistes participent à définir ce temps qui construit notre histoire, marqué par l’empreinte du passé et à la recherche d’un juste équilibre dans l’ordre des choses pour retrouver le cycle « d’un éternel bourgeonnement » (John S. Mbiti Religions et philosophies africaines, éditions CLE).
Après l’expérience d’un temps étiré, suspendu, nous auront appris à apprécier la juste valeur des choses, des êtres et de l’environnement qui nous entourent. La course au temps que l’on s’inflige, deviendra t’elle obsolète ? Notre rapport au monde retrouvera t’il cet équilibre dans « le temps dont on a besoin » ?(Souleymane Bachir Diagne, L’encre des savants, Présence Africaine)
Cinq tables rondes et l’édition d’un livre d’art nous guideront dans les représentations du temps que les artistes évoquent dans leurs œuvres.
Table-ronde modérée en français par Farah Clémentine Dramani-Issifou, commissaire indépendante (film et art) avec :
Les mouvements du temps constituent la force du travail de Lélia Demoisy, Fransix Tenda et Maya-Inès Touam. Pour Fransix Tenda et Maya-Inès Touam, les souvenirs et la mémoire ont façonné leur imaginaire artistique. Pour Lélia Demoisy, elle joue de l’impact qu’a le temps sur le vivant et définit ainsi une oeuvre mouvante. Ayant chacun une pratique artistique distincte – de la photographie, à la sculpture ou à la peinture – ces trois artistes retransmettent des traces de leur passé, nous ouvrent une représentation du temps qui passe pour mieux appréhender un temps présent et futur.
Une table ronde modérée en anglais par Marina Paulenka, commissaire indépendante, avec :
Christa David, Denae Howard et Raquel Van Haver sont trois artistes dont la photographie est au coeur de leur travail. Allant au delà de la pratique classique du cliché photographique, elles multiplient les techniques. Dans l’ère du digitale, le collage, le photomontage, l’impression sur différents supports ouvrent les champs des possibles dans la création photographique. La photographie n’est plus uniquement le rendu final d’un processus artistique. Elle peut être aussi marquer le début d’une réflexion artistique et n’être qu’un support dans une « oeuvre photographique augmentée ».
Une table ronde modérée en français par Armelle Dakouo, directrice artistique d’AKAA avec :
La carte blanche de l’espace des Rencontres est investie par Tiffanie Delune et Aristote Mago. Un dialogue de matières, de formes et de couleurs mettra en scène deux parcours différents mais ayant pour point commun leur origine congolaise, rappelé ici par le titre Made in Lola. C’est l’expression locale pour parler avec fierté du lien avec Congo Kinshasa. Marqués par des souvenirs d’enfance, influencés par l’environnement qui les entoure et soucieux de leur prochain, ces deux artistes ont une sensibilité authentique qu’ils partagent volontiers dans leur travail.
Une conversation en anglais entre Sandrine Honliasso, commissaire indépendante, et l’artiste Morné Visagie.
Artiste, graveur mais également commissaire, Morné Visagie déploie son talent dans de multiple domaines. Il s’empare cette année de la carte blanche de l’installation monumentale avec son oeuvre The Last Color to Fade. Une maitrise poétique des nuances de couleurs, des matériaux nobles ou brillamment recyclés comme les feuilles de bouteilles de champagne, une finesse dans le jeu des formes rectilignes composent ses œuvres, tout appelle à la contemplation. Cette installation présentée pour l’obtention de son diplôme en art, propose une lecture surprenante de la mer, de l’eau et de la piscine avec lesquelles il entretient une relation particulière depuis son enfance.
Une table ronde modérée en français par Dénètem Touam Bona, auteur philosophe, avec :
Comment échapper à cette accélération continuelle qui épuise nos vies et les vide de sens ? Peut-être par une écologie du temps qui en restaure la féconde opacité : l’humus de mémoires plurielles. Il suffit, parfois, d’une danse impromptue pour court-circuiter la programmation des conduites. A nous donc de multiplier les contre-temps comme autant de contrepoints et de contre-feux à l’optimisation algorithmique de nos existences.
Présentation et signature de l’ouvrage À rebrousse-temps en présence de Armelle Dakouo, co-autrice de l’ouvrage et directrice artistique d’AKAA
Présentation de l’ouvrage Artistes Africains de 1882 à nos jours, paru aux editions Phaidon, par la Galerie Véronique Rieffel
Présentation de l’ouvrage Planète Afro-Berbère par Bert Flint en présence de Morad Montazami de Zamân Books & Curating
Lecture musicale du recueil de poésies Leurres et lueurs de Birago Diop avec Anani Koff et Pat Saf, presentée par la maison d’édition Présence Africaine.
Présentation et signature de l’ouvrage À rebrousse-temps avec deux des auteurs de l’ouvrage : Armelle Dakouo, directrice artistique d’AKAA et Dénètem Touam Bona, philosophe et chercheur.