Un moment avec Yuri Zupancic
Yuri Zupancic est né en 1980 aux États-Unis.
Inspiré par l’élan vital des machines et fasciné par l’évolution rapide des moyens de communication et les effets qu’elle entraîne Yuri Zupancic utilise les entrailles des machines pour peindre la vie. Ses supports privilégiés sont les composants électroniques sur lesquels il peint à l’huile à l’aide d’un pinceau fabriqué avec un cil. Ces œuvres montrent des scènes poétiques et métaphoriques peintes sur les petits pavés que compose la grande route de l’information moderne.
Ses œuvres ont notamment été exposées à New York, Londres, Berlin, Sydney, Denver et sont publiées par Wired, Juxtapoz, Huffington Post…
Qu’auriez-vous fait si vous n’aviez pas été artiste ?
J’ai toujours voulu être une sorte d’explorateur, peut-être un scientifique faisant des recherches sur des phénomènes mystérieux.
Comment êtes vous arrivé à utiliser ce medium plutôt qu’un autre?
Essayer et faire des erreurs à travers de nombreuses expériences m’a aidé à trouver de nouveaux et puissants médiums. Le médium est le message ou une partie importante de celui-ci, donc je suis toujours à la recherche de nouveaux médiums qui ont de puissants symbolismes en eux-mêmes.
Parlez-nous d’une oeuvre que vous aimez particulièrement
La première chose que j’ai peinte sur un microprocesseur était un arbre. C’était en 2004 et j’ai immédiatement vu le potentiel :
exprimer de grandes idées sur ces minuscules et mystérieux objets.
Vous considérez-vous comme un artiste engagé?
Je suis un activiste ET un artiste, mais il faut les penser différemment. Mon art exprime mon point de vue, et bien sûr, celui-ci pourrait influencer les idées des téléspectateurs sur la politique ou la société. Mais l’art véritable doit être une réflexion perspicace et pas seulement une propagande politique intelligente. Je préfère enseigner aux gens comment penser plutôt que ce qu’il faut penser.
Qu’est-ce qui vous inspire ?
Nous vivons dans des temps étranges, forcés d’évoluer au rythme de nos machines, alors que nos machines détruisent sans cesse les écosystèmes et les structures sociétales. Mais certaines de ces structures doivent être détruites et reconstruites. Nous avons besoin de nouvelles attitudes fondamentales et de perspectives éclairées. Les artistes doivent avoir des rêves fous pour aider le monde à se dépasser.
À l’heure actuelle, je suis en train d’explorer des façons de montrer la nature interconnectée du monde, et l’élan vital perpétuel (l’énergie de vie) qui existe même dans les machines et les objets inanimés.