LE CHANT DE LA MATIÈRE ET DE LA MÉMOIRE
AKAA est toujours soucieuse de poursuivre et développer les dialogues et les échanges entre le public et tous les acteurs du marché de l’art. Ce sera l’objet des conférences / débats qui se tiendront du vendredi 24 au dimanche 26 octobre dans différents espaces de la foire au Carreau du Temple.
La programmation culturelle du vendredi 24 octobre à l’auditorium du Carreau du Temple est ouverte à tous.tes et gratuite.
Auditorium, Carreau du Temple – 2 Rue Perrée, 75003 Paris
Une table ronde modérée par Julia Daka, architecte, designer, curatrice et fondatrice de l’association Sadaka ainsi que Sitor Senghor, directeur artistique de la foire AKAA.
Nous allons explorer ensemble la manière dont des artistes femmes réinventent aujourd’hui des pratiques longtemps considérées comme secondaires ou reléguées à la sphère domestique : la céramique, le textile, le cheveu, ou encore le vêtement.
Pendant longtemps, ces médiums «mineurs » ont été perçus comme de simples artisanats, associés au « faire » féminin, à l’intime, au foyer. Pourtant, ce sont eux qui, aujourd’hui, ouvrent de nouvelles voies dans l’art contemporain, et qui trouvent une place de plus en plus forte et remarquée sur la scène internationale comme sur le marché de l’art.
Terre, fil, cheveu, tissu… ces matières bousculent le marché de l’art, investissent les biennales et deviennent le terrain d’expressions puissantes, intimes et politiques.
Quatre artistes en sont les témoins et les actrices :
Et si ce sont ces femmes qui révolutionnent l’art contemporain ? C’est la matière au féminin, entre héritage et révolution.
En français.
Une table ronde modérée par Vanessa Tess Odongui-Bonnard, artiste plasticienne et commissaire d’exposition gabonaise.
Dans un contexte où les grandes capitales et institutions culturelles concentrent la visibilité et les ressources, et structurent largement le marché de l’art mondial, les territoires dits « enclavés » représentent à la fois un défi et un terrain d’expérimentation pour les créatifs. Comment créer, exposer et vendre dans des espaces où les infrastructures et l’accès aux collectionneurs sur la scène locale et internationale sont limités ?
Ces contextes, souvent perçus comme défavorisés, sont des terrains d’exploration créative uniques, porteurs de nouveaux récits, d’esthétiques inédites et de dynamiques locales innovantes.
La table ronde « Arts visuels en territoires enclavés : quels modèles alternatifs pour créer, exposer et exister ? » s’appuiera notamment sur l’expérience du projet DUVANGU, mené dans les locaux désaffectés de l’ancienne Ambassade de France à Libreville, conçu comme un laboratoire de recherches artistiques, dépassant l’isolement géographique et institutionnel, à travers résidences d’artistes, expositions temporaires et initiatives participatives.
Au cours de cette discussion, nous explorerons des stratégies concrètes pour bâtir des écosystèmes artistiques viables hors des centres, encourager l’investissement dans le secteur culturel et renforcer la présence de ces scènes sur la carte mondiale de l’art.
En français.
Une table ronde modérée par Sitor Senghor, directeur artistique de la foire AKAA.
Loin des images figées d’oppositions culturelles, notre rencontre veut interroger les points de résonance, les zones de dialogue et les chemins intimes qui relient ces deux espaces. L’Afrique de l’Ouest et l’Asie, et plus particulièrement le Japon, semblent a priori appartenir à des univers différents : géographies éloignées, histoires et cosmologies distinctes. Pourtant, à travers l’expérience des artistes présents aujourd’hui, nous découvrons combien ces mondes peuvent se croiser, se féconder, se réinventer ensemble.
Les œuvres de Serge Mouangue, King Houndekpinkou, Aliou Diack, Ernest Dükü ainsi que Andy Amadi Okoroafortémoignent de cette rencontre. Chacun, à sa manière, dialogue avec la culture japonaise – que ce soit par la matière, le rituel, la spiritualité ou l’animisme – et la met en résonance avec des héritages africains profondément enracinés. Leur démarche met en lumière des affinités inattendues : le rapport au sacré, l’attention aux forces invisibles, la valeur accordée à la transmission, à l’impermanence, à l’énergie des matériaux.
Aujourd’hui, nous ne parlerons donc pas seulement de différences, mais de passerelles. Nous tenterons de comprendre comment l’art peut devenir un espace de traduction sensible, un lieu où l’altérité n’est pas synonyme de distance, mais au contraire une source de création et de rapprochement.
Pour ce voyage, laissons-nous guider par la voix des artistes et leurs imaginaires, pour découvrir ce qui naît quand deux continents se regardent non pas en étrangers, mais en miroirs.
En français.
Une rencontre avec l’artiste Terence Ntsako Maluleke et BKhz Gallery au coeur de la foire.
Le programme En tête-à-tête est né de la volonté de créer un lien privilégié entre le public et les artistes de la foire. Pendant une vingtaine de minutes, l’artiste et la galerie se livreront à une présentation, une discussion et un échange ouverts avec le public. Un moment inédit et intime, pour découvrir autrement l’œuvre et l’univers de l’artiste.
En anglais.
Une rencontre avec l’artiste Gavin Goodman et Filafriques au coeur de la foire.
Le programme En tête-à-tête est né de la volonté de créer un lien privilégié entre le public et les artistes de la foire. Pendant une vingtaine de minutes, l’artiste et la galerie échangent ouvertement et librement avec le public. Un moment inédit et intime, pour découvrir autrement l’œuvre et l’univers de l’artiste.
En anglais.
Une rencontre avec l’artiste Atsoupé et la Galerie Anne de Villepoix au coeur de la foire.
Le programme En tête-à-tête est né de la volonté de créer un lien privilégié entre le public et les artistes de la foire. Pendant une vingtaine de minutes, l’artiste et la galerie échangent ouvertement et librement avec le public. Un moment inédit et intime, pour découvrir autrement l’œuvre et l’univers de l’artiste.
En français.
Une rencontre avec l’artiste Nú Barreto de la Galerie Nathalie Obadia au coeur de la foire.
Le programme En tête-à-tête est né de la volonté de créer un lien privilégié entre le public et les artistes de la foire. Pendant une vingtaine de minutes, l’artiste échange ouvertement et librement avec le public. Un moment inédit et intime, pour découvrir autrement l’œuvre et l’univers de l’artiste.
En français.
Une rencontre avec l’artiste M’barek Bouhchichi de la Galerie Dagoma-Harty au coeur de la foire.
Le programme En tête-à-tête est né de la volonté de créer un lien privilégié entre le public et les artistes de la foire. Pendant une vingtaine de minutes, l’artiste échange ouvertement et librement avec le public. Un moment inédit et intime, pour découvrir autrement l’œuvre et l’univers de l’artiste.
En français.
Une rencontre avec l’artiste Jennia Fredrique Aponte et Art Melanated au coeur de la foire.
Le programme En tête-à-tête est né de la volonté de créer un lien privilégié entre le public et les artistes de la foire. Pendant une vingtaine de minutes, l’artiste et la galerie échangent ouvertement et librement avec le public. Un moment inédit et intime, pour découvrir autrement l’œuvre et l’univers de l’artiste.
En anglais.
Une rencontre avec les artistes Zineb Mezzour, Valérie Ohana, Bouchra El Menjra et Myriem Himmich Gallery au coeur de la foire.
Le programme En tête-à-tête est né de la volonté de créer un lien privilégié entre le public et les artistes de la foire. Pendant une quarantaine de minutes, les artistes et la galerie échangent ouvertement et librement avec le public. Un moment inédit et intime, pour découvrir autrement leurs oeuvres et leurs univers.
En français.
La mise en valeur des archives filmiques constitue aujourd’hui un enjeu central dans la compréhension critique des représentations visuelles du XXe siècle. À l’occasion d’une toute première collaboration avec les Archives nationales de France, cette séance propose une projection inédite de Bahia la Sainte [27 minutes], réalisée par Roger Moride en 1951 retrouvé et numérisé spécialement pour la foire AAKA.
Ancien élève de l’IDHEC et assistant de Jacques Tati, Moride séjourna plus de 2 ans en Amérique du Sud, dont quatorze mois à Salvador de Bahia. Il en rapporte des milliers de mètres de bobines de films à partir desquels il réalisa notamment une trilogie de films consacrés aux pratiques religieuses, aux fêtes populaires, et à la vie quotidienne de la cité. Bahia la Sainte en constitue l’aboutissement, notamment par les images rares des cérémonies du candomblé tournées en toute discrétion.
Si ce document offre une matière visuelle exceptionnelle, il doit être appréhendé à travers le prisme critique de l’histoire coloniale et des sciences sociales. Ce film témoigne d’un regard européen sur les pratiques culturelles afro-brésiliennes. Le scénariste Simon Gantillon, qui commenta les images a posteriori, y tient des propos façonnés par l’exotisme et l’imaginaire colonial qui marquaient alors nombre de productions documentaires.
La séance sera présentée par Martine Sin Blima-Barru, docteure en histoire, conservatrice du patrimoine, responsable de la Mission archives audiovisuelles de la Direction des fonds des Archives nationales, et par Sandrine Gill docteure en histoire de l’art et archiviste responsable experte de fonds dans ce même service.
À l’issue de la projection, Sandrine Gill apportera un éclairage scientifique sur ce corpus de films produits par des chercheurs françaises ou sur commande institutionnelle, entre ambition documentaire et inscription coloniale, et répondra aux questions du public.
En français.
Signature de la monographie Multiple Realities de l’artiste Duncan Wylie représenté par Backslash Gallery. En présence de l’artiste et de Marc Donnadieu, ancien conservateur de musée, commissaire d’exposition et critique d’art.
Monographie co-écrite par Adelaide Bannerman, Marc Donnadieu, Valérie Kabov et Juliette Singer.
Éditeurs : Anomie – Backslash Gallery.
En anglais.